« La traversée » est un court métrage captivant qui suit l’histoire de Billy, un cow-boy contemporain résidant dans le 93 (seine- saint Denis). C’est son premier rendez-vous avec une femme qu’il a rencontrée sur un site de rencontres. Leur rencontre est prévue en fin de journée, à l’autre bout du 93.
Billy, un homme fragile et incertain de lui-même, puise son courage et sa force dans la poésie. Pour affronter cette mission qu’il trouve compliquée, il lit des poèmes qui l’inspirent et lui donnent la détermination nécessaire. À tout moment, il peut décider de ne pas se rendre à ce rendez-vous, submergé par ses doutes.
Le film commence par le réveil de Billy et nous le suivons dans ses activités matinales : aller aux toilettes, prendre un café dans un bistrot du coin, se rendre à la boulangerie. En chemin, il rencontre divers personnages, mais c’est un pianiste qui retient particulièrement son attention. Intrigué par la musique du pianiste, Billy l’invite à l’accompagner à son rendez-vous, pensant que sa présence lui donnera la force nécessaire pour continuer.
Alors que Billy se rend au parc de la courneuve, il croise également un peintre qui lui montre ses toiles, cherchant à apaiser ses inquiétudes et à lui permettre de poursuivre sa traversée en direction de son amour.
Le court métrage s’inspire des road movies à la manière d’un western, mais dans un contexte contemporain. Billy est un homme perdu dans son époque, rempli de doutes quant à ses choix et à ses paroles. Tout au long du film, il traverse la ville et, à l’instar de la vie elle-même, doit faire face à une série de choix, des plus insignifiants aux plus importants. Chaque décision est d’une importance cruciale, reflétant la complexité de notre existence.
Le réalisateur s’est inspiré des films de Jim Jarmusch, d’Aki Kaurismaki et particulièrement de « Calamari Union » d’Aki Kaurismaki. Les westerns spaghetti ainsi que l’œuvre de John Ford vont également influencé l’esthétique du film. Les poèmes de Charles Baudelaire et Robert Desnos accompagnent l’histoire, ajoutant une dimension poétique à l’expérience cinématographique.
La musique joue un rôle essentiel dans le court métrage. Des vrais pianistes accompagneront Billy, soulignant le pouvoir de l’art pour réconforter les cœurs brisés, apaiser les doutes et favoriser la réflexion. Le noir et blanc est choisi comme esthétique visuelle pour créer une atmosphère intemporelle et offrir une expérience immersive.
Tout au long du film, la tension est palpable, le spectateur se demandant si Billy aura le courage d’aller jusqu’au bout de son rendez-vous. Ce mélange de comédie, d’humour et d’aventure vise à toucher les émotions du public et à les inviter à réfléchir sur la beauté des doutes et de la fragilité humaine.
L’équipe
- Comédien : Alexandre Goldenchtein, Corentin Hot
- Technicien son, Mixage son, Musique: Nicolas Soulatre Varea
- Ecriture: Alexandre Goldenchtein, Arthur Arbez
- Réalisation, Montage : Arthur Arbez